Le deuil et ses étapes

Qu’est ce que le deuil ?

Le deuil est un processus accompagné d’un profond sentiment de tristesse éprouvée à la suite de la mort d'un proche. Le deuil est un chemin douloureux nécessaire vers la délivrance, nommé résilience (= Capacité à surmonter les chocs traumatiques ). C’est se retrouver face à une nouvelle réalité qui demande ajustement.

Tant que le deuil n’est pas fait, la souffrance reste active, les émotions de colère et de tristesse peuvent rester présentes très longtemps, empêchant les flux de la vie de circuler naturellement et créant ainsi des « manques à vivre ». Faire le deuil c’est guérir de la souffrance associée à la perte, quelle que soit la perte, afin de continuer à vivre pleinement.

Au sens plus large, le deuil est une période de tristesse due à une perte ou à un changement.

Quels sont les différents deuils ?

• La mort d’un être proche.

  
  

Un deuil est également à faire dès que nous subissons un changement, comme :

• Changer de travail choisi ou non ;

• Quitter un appartement ou une maison ;

• Se séparer d’une relation amoureuse, amicale ou familiale décidée ou subie ;

• Quitter le stade de l’enfance , de l’adolescence, de la vie active…. ;

• Devenir mère, père ;

• Créer une famille ;

• Entrer dans la ménopause ….

Notre nature humaine fait que nous nous attachons aux personnes qui nous entourent (parents, famille, maîtresse, amis…), à nos affaires (maison , doudou, jouets, voiture….), à notre travail, à notre niveau social…. Quand nous sommes amenés à nous en séparer, nous activons le processus du deuil, que nous arrivons à mener à terme ou pas.

Les étapes du deuils

1. Le Choc

   C’est la toute première étape qui va engager le processus de deuil. Le choc est toujours présent même si la mort ou le changement était attendu.

   Cependant, lorsqu’il s’agit d’un évènement soudain, imprévu, le choc provoque une espèce d’anesthésie des émotions qui protège des émotions trop forte.

   La personne peut se sentir désorientée dans le temps et dans l’espace.

   
   

2. Le Déni

   C’est un mécanisme de défense. La personne nie la réalité, refuse d’y croire :

   « Non, ça se peut pas, c’est impossible »,

   « Je vais me réveiller, c’est un mauvais rêve»,

   « Je vais le revoir »,

   « Ma vie va reprendre comme avant ».

   C’est une période qui est normalement assez courte.

   Dans le cas contraire, la personne peut faire comme ci rien n’avait changé en continuant de mettre la table pour l’autre, en faisant semblant d’aller travailler, peut sentir la présence de l’autre, entendre sa voix, la voir à côté de soi, peut croire qu’elle reviendra, peut s’attendre à la rencontrer dans les lieux où elle avait l’habitude d’aller…

   Quand le déni persiste trop longtemps une somatisation peut s’en suivre : des troubles du sommeil, de l’appétit, des peurs ….

3. La Colère / La Négociation

   La réalité est bien là, la personne ne peut plus faire semblant et un sentiment d’injustice, d’impuissance vient laisser place à la colère après la vie, dieu, la maladie, le patron, les collègues....

   Lors d’un décès, c’est souvent quand la personne voit le défunt mort que le déclic se fait.

   Cette étape amène un temps de marchandage, de négociation où l’on désire remonter le temps pour changer ses actions et inverser la situation.

   Et si la colère est retournée contre soi, la culpabilité prend place, un mécanisme d’auto-destruction s’installe chez la personne endeuillée.

   
   

4. La Peur / La dépression

   C’est la première étape où la personne s’autorise à ressentir la perte « Comment vais-je bien pouvoir faire sans lui/elle ? ». C’est un stade de désespoir, la personne se laisse aller à ses profondeurs pour atteindre comme on dit « le fond de la piscine » pour pouvoir remettre un coup de pied et remonter.

   
   

5. La Tristesse

   Cette étape est importante dans le processus qui amènera la personne à l’acceptation. C’est le moment d’apprendre à vivre sans, de commercer à dire au revoir, de dire ce qui n’a pas pu être dit. La tristesse montre la difficulté à se séparer.

   
   

6. L’Acceptation

   C’est la phase où la personne a pleinement conscience de la perte et ne peut plus rien y faire. Accepter, ce n’est pas oublié. C’est être capable de penser à l’autre ou à la situation, à se remémorer les bons moments. C’est s’autoriser à faire circuler de nouveau l’énergie de la joie.

   
   

7. Le Pardon

   Pardonner c'est accepter que le passé ne puisse être modifié . Il est tant de cesser de chercher un coupable. Le pardon permet de se relier à soi et aux autres. C’est aussi se pardonner de ce qui a été dit ou mal dit, de ce que je n’ai pas eu le temps de faire ou de ce qui a été vécu.

   Pardonner, ce n’est pas oublié mais c’est se libérer de ses blessures.

En savoir plus sur la notion de pardon, je vous invite à lire mon article sur «Le pardon est-il toujours possible»

7. La Quête de sens

   Après tout ce cheminement difficile et douloureux, c’est s’autoriser à remettre du sens dans sa vie. La perte a fait que la personne a fini par se couper d’elle même, elle accède de nouveau à cette partie d’elle pour retrouver son entièreté et reprend petit à petit goût à la vie. La personne endeuillée retrouve peu à peu son énergie, ses capacités, et peut réorganiser sa vie .

   
   

8. La Paix

   La personne a retrouvé un sentiment d’apaisement et d’unité. C’est aussi le moment où la personne a suffisamment de recul émotionnellement pour constater que ce malheur lui a malgré tout apporté ou appris quelque chose sur elle même , une autre façon de percevoir le présent, des ressources insoupçonnée, les priorités de la vie….

   C’est quelques choses qui est impossible à voir avant, cela peut mettre la personne en réaction si le sujet est abordé trop tôt.

   A partir de ce moment, la personne est prête à laisser partir la personne perdue ou la situation passée puisqu’elle n’est plus de ce monde ou accessible comme elle l’était avant.

La durée du deuil

Il n’y a pas vraiment de règle sur la durée du deuil et ses étapes. Il peut aller d’une semaine et 1 ou 2 ans en fonction de plusieurs facteurs comme :

• L’importance de ce que représente la perte;

• Les facteurs de stress présents lors de la perte;

• Les ressources intérieures de la personne;

• Que la perte soit dans l’ordre des choses;

• Le fait que la perte aurait pu être évitée;

• L’impact de la perte au quotidien;

• La présence de d’autres deuils;

• Les facteurs culpabilisants;

• La vision spirituelle de la vie et de la mort….

  
  

Au delà de ce temps, nous pourrions envisager que le deuil n’a pas été fait ou partiellement fait. Nous pouvons franchir les étapes du deuil en ayant une ou plusieurs étapes pas clairement faite ce qui va amener des difficultés dans la vie de la personne.

La Kinésiologie en accompagnement au deuil

Je m’appelle Auréline Drouin Kinésiologue certifiée, passionnée par mon métier et le compréhension de l’être humain, spécialisée dans l’accompagnement au deuil et les changements de vie.

J'accompagne dans les étapes du deuil suite à un décès ou à un changement de vie choisi ou non qui peut causer des stress très souvent inconscient et qui ne nous permettent plus d’avancer comme nous le souhaiterions.

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